Aage Friis, 1870-1949 Uddrag fra BREV TIL: Rosenørn-Lehn, Otto Ditlev FRA: Vind, Carl Rudolph Emil (1871-11-25)

A la première entrevue que j’ai eue avec le chancelier de l’Empire, après mon retour à St. Pétersbourg, le 23 d. c. m., j’ai demandé à Son Altesse si, pendant son séjour récent en Allemagne, il avait eu l’occasion de s’occuper de l’exécution de l’article V du traité de Prague. Le prince Gortchacow m’a répondu qu’il avait bien »sondé« le terrain, mais qu’il n’avait rien appris qui pût lui faire croire que la cour de Berlin serait disposée a provoquer une solution de cette question. Ayant mentionné au prince Gortchacow que S. M. le Roi avait emporté de Son entrevue de cet été avec l’Empereur d’Allemagne à Bade 1’impression du peu de disposition de l’Empereur d’entamer ce sujet — chose bien connue du prince du reste —, le chancelier me dit que c’était précisément là l’impression que ses conversations à Berlin lui avaint laissée. 1) Il m’a répété ensuite à peu près les mêmes paroles qu’au commencement de cet été j’avais eu l’occasion de mander à Votre Excellence 2), en me disant qu’il n’aimait pas à s’aventurer dans une affaire sans être sûr d’obtenir s. 70un résultat favorable. En général, je puis dire que dans mon entretien avec le prince Gortchacow j’ai trouvé que le chancelier n’avait pas modifié ses vues d’alors sur 1’opportunité d’une intercession quelconque de sa part en faveur de notre cause.