Uddrag fra Propositions en vue d'un congrès international de sémantique, [Nice1951] 046-0860

etre discutés. J) Le signe linguistique.- Au cours de ces derniéres amies, un nombre considérable d'études on été consacrées k l'arbitraire du signe linguisti- que et a sa structure interne. Il serait opportun de dresser le bilan de la discussion, d'écarter les malentendus terminologiques, de mettre en relief les principes sur lesquels il existe un accord général. Les enquetes sémiologiqmes sur les phénoménes de symbolisation seraient peut-étre susceptibles de faire la lumiére sur oes problémes fondamentaux de toute sémantique. 4)Mécanisme des changements sémantiquesLe structuralisms a élaboré la ntption synchronique du champ associatif ; ré'seau d'associations lexicale oii s intégrent les mots et dont ils-' tirent leur valeur. Or, on pourra étendre le m@me point de vue aux phénoménes diachroniques, en expliquant les changements de signification par les systimes associatifs qui les régissent. On aboutira ainsi å une classification structurale des processus sémantiques. D1autre part, on ne se ccntentera plus de faire l’histoire de mots isolés, mais on étudiera également Involution des systemes lexi- caux, des ’’champs" dont ils font partie. 5) Sémantique comparée et sémantique d’une langue.- Il y a lieu de distinguer entre plusieurs types de sémantique comparée : a) Oomparaisons entre langues parentes, en vue d’&tablir le point de départ commun et la filiation des sens. On pourrait préciser å ce propos le role de la sémantique dans les reconstructions étymologLques. b) Oomparaisons entre des langues apprgtenant a la meme civilisa tion, pour déterminer leurs rapports historiques : influences communes, caiques, etc. C’est dans ce sens que M. Spitzer a pu parler recemment d'une ’’sémantique comparée européenne" . c) Oomparaisons entre langues différentes afin de découvrir des correspondances et des tendances génerales. d) Oomparaisons servant h. dégager ce qui est propre a chaque langue. La question.se pose de savoir si les sémantiques franpaises, anglaise, etc... doivent se limiter a illustrer des principes généraux par des exemples tirés de ces langues, ou si elles peuvent se fixer une^tåche plus ambitieuse : celle d’étudier la structure sémantique particuliére de chaque état de langue ainsi' que les variations historiques de ces structures. On constatera p.ex. que le franjais moderne a une préference trés marquée pour le signe arbitraire, immotivé, k l'opposé de 1'allemand moderne et aussi de l’ancien franyais; ensuite, on essaiera d'expliquer les faison historiques de cette caractéristique synchronique/condensation phonetique; app »uvris se ment de la dérivation; latinismes etc./. Dans ces travaux de sémantique structurale. on pourra sTinspirer de la méthode que Bally a appliquée avec tant de succés å l'analyse syntaxique comparative du franjais et de 1*allemand. 6) Y a-t-il des ’’lois” en sémantique ? Il convient d’abord de définir ce qu’on entend p^.r "loi" dans ce contexte. A cette fin on pourra passer en revue les differentes "lois” qui ont été proposées dep ;is Bréal. De eet examen il ressortira probablement que les processus sémantiques ne se laissent guére ramener a des formules diachroniques du méme type que les lois phonetiques, mais qu'il existe des tendances plus ou moins genérales