Uddrag fra Propositions, [Nice1951] 046-0810

des signifiés est constitué par son appartenance k un systéme de signi- fjants (Das norrretive Moment lm Bedeutungsbegriff. Helsinki 1926, p.59, 42, 45, 49)• Le concept zoologique de baleine est sans rapport avec les mots qui désignent eet animal dans les langues nationales. L’allemand (Walflsch) et le chinois (king-yu.) rangent le signifié "baleine" dans la categorie de s poissons (le chinois compte les baleines et les poissons avec la meme particule numérale : ”trois longueurs de baleines", "trois longueurs de poissons"). 2.1.2.2. Le Cours de lingustlque générale parle indifféremment du concept (et de l'idée) ou du signifié. La confusion s’explique par le fait que Saussure n'a introdtiit les termes techniques signe, slgnifiant et signifié dans son enseignement que dans la seconde qxiinzaine de mai 1Q11 et que les passages ou il est question du concept (et de l(idée) ont eté empruntés par les éditeurs k de3 leyons anterieures k cette date. 2.1.2.5. La critique "antimentali ste" de L. Bloomfield (Language, ch.9.) contre le signifié (meaning) n* at teint que le concept, qui est en effet étranger å la linguistique. 2.2. Sémantique de la langue (au point de vue plus large de la sémio- logie t sémantique institutionnelle) i signifié en variétés sémantiques obligatoires. 2.2.1. La distinction faite par Bally (L* arbltralre du signe), in fr. mod. 1940, 195-206), en p&niant de Saussure, entre la valeur, virtuelle et appartenant å la langue, et la signification, qui serait actuelle et ressortirait a la parole, est trop simple. (Dans la 2de édition de Lingu. génér. et lingu. fr.. cette terminologie n'appraralt d’ailleurs plus). 2.2.2. Entre ces deux extrémes, il faut supposer un terme intermé- diaire, la variété sémantique obligatoire, qui appartient k Ja langue. Seion les signifiés qui 1*accompagnent dans la phrase, le signifié all. "Land" apparalt sous des variétéssémantiques diverses s zu Wasser und zu Lande ("terre ferme"), Stadt und Land ("campagne"), Land und Leute ("navs"). das Land der Phantasle ( domaine”). Comme elles sont obligatoires, ces variétés rie relévent pas de la parole• 2.2.5. Toutes choses égales d'ailleurs, les variétés sémantiques obligatoires sont parallélts aux variétés phoniques obligatoles (variantes phonetiques comblnatoires obligatoires de Trubetzkoy : all; dich/doch/ et aux variétés sématiques obligatoires ( nous all-ons/ nous .i-rons / Ils v-ont). Ces variétés phoniques et ces variétlsT’sématlques appartiennent a la langue, bien que Trubetzkoy ait relégué les premieres (il ne s’est pas occupé des secondes) dans le domain© de la phonétique et de la parole : cf. H. Prel, Langue., parole et variation (article en préparation pour le Joum. de psychol.Jo 2.2.4. Le cas des variétés sémantiques obligatoires d’un meme signifié ne doit pas étre confondu avec celui de l'homonymie, ou un certain nombre de signifiés différents correspond å un meme nombre de signifiants homo- phones t manger une amande/payer une amende.