BREV TIL: unsure FRA: Louis Hjelmslev (1938-06-11)

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Forme et substance linguistiques.

Les réflexions qui suivent visent a mettre en relief quelques traits essenticls du procédé par abstraction tel

quTil s*emploie ou peut sTemployer dans l'étude de la langue. CTest un fait bien connu que la linguistique struc- turale procede par abstraction; ce qui dans sa methods constitue la face essentielle, cTest, pour utiliser un terme "das Prinzip der abstraktiven Relevanz". du phoneme, ou, comme nous préférons dire pour des raisons qui seront développées plus loin, l’idée du phonéma- ternet idée propagée de nos jours d’une faqon si impression« nante par le Cercle linguistique de. Prague, mais établie antérieurement par plusieurs linguistes mutuellement inde- pendants, et établie en derniére analyse par le premier Communication faite au Cercle linguistique de Prague le octobre 1937.

forgé par M. Buhler, idée

r-

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X inventeur de llécriture en lettres, est une idée fonciére- ment "abstractive". Un phonématéme eat établi en faisant abstraction: pour conférer a certaines qualités de lTobjet examine les titres de genus proximum et de differentia sne- cifica. on fait abstraction de toutes les autres qualités, qui pour la definition ne comptent pas ("irrelevante Momen- te" ), Toutes ces qualités déterminées comme négligeables peuvent changer sans que le phonématéme perde de son iden- tité, et la plupart du temps ces qualités présentent en effet une variation infinie. Le nombre de variations qu'on observe dépend uniquement de la finesse de llinstrument observateur; plus on apprécie le détail, plus il y a varia- tion. Ce n*est done pas par un simple tour de phrase que nous parions ici d’une variation infinie.

Le phonéticien est libre de scinder en des segments aussi petits qu’il les

veut la matiére phonique qui sert å exprimer un phonématéme,

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et au fur et a mesure gue cette segmentation est poussée plus loin, on se rend compte de plus en plus gue entre ces particules qui dans le plan syntagmatique concourent pour exprimer un phonémateme, ou bien en se succédant dans la s ’y chatne parlée ou en WWWIPWW superposant (comme cTest le cas des elements proåodiques ), il y a un glissement cons- tant et insensible, et gue entre les particules exprimant des phonématémes différents il y a aussi peu de rupture brusque gu’il n’y en a entre les particules servant a ex- primer un seul et raéme phonémateme. du plan paradigmatigue: plus gue 1’observation est fine, plus on observe de segments appartenant å un seul et méme phonémateme et susceptibles de se substituer 1’un a 1’autre sur la méme place de la chalne, et plus on observe gue telles variantes exprimant des phonématemes différents peuvent pré- senter entre elles une ressemblance tout aussi grande gue

Il en est de méme

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celle qui subserve entre les våsiåates exprimant un seul et merae phonémateme. Ici encore il y a glissement constant et insensible. Sur 1 'axe syntagmatique, o& les particules se succedent ou se superposent dans la chatne parlée, et sur l'axe paradigmatique, oii les variantes se substituent l’une a 1’autre sur la merae place de la chalne, la matiere pho»- nique constitue un continuum,, une masse amorphe dans laquelle il nTy a pas de frontiéres préexistantes. Cette matiere nTest ni pratiquement utilisable ni théoriquement reconnaissable. Pour qu’elle soit accessible a 1’utilisation et a la connaissance, il faut qu’elle soit organisée dans une forme par rapport a laquelle la matiere .joue le r8le de substance. Toute analyse, toute synthése, tout maniement pratique ou théorique de la matiere s’opere par 1Tintermédiaire d’une forme qui im<pose a la matiere flottante, fuyante et contim/'des frontieres déf inis' qui

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permettent de reconnaftre des elements constants a travers Il ne s’agit pas encore dTune forme déterminée; pour que la matiere se préte a la description de lTobservateur, il ne faut qu^ne forme quelconque. WW WfWfrWBtoWtøWiPN Pour décrire et analyser la »atiere on peut ou bien avoir recours/a une forme tirée par une simple abstraction de la matiere méme, ou bien a une forme qui est impose« a la matiere par un autre objet qui se trouve en rapport avec la matiere; pour la matiere phonique, le principal dfejet de ce genre, et le seul dont nous allons parler ici, est la langue. Si par le premier procédé on établit une forme par une simple abstraction de la matiere méme, cette forme reste C*r**4ru.cJi'ør\ , puisque la matiere, amorphe par definition, nfoffre en elle-méme aucun point de repere. Un bon example dTune telle forme est le phoneme dans le sens de M. Grammont.

toutes les variations.

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Si par le deuxlerne procédé au contraire on décrit la matiére dans »on rapport avec la langue, ou comme substance lingu is- tique, cette abstraction a l*avantage de ne pas étre une construction en l*air, mais une réalité objective. Le rapport Ji qui existe entre la substance phonique et la forme linguis- tique est une réalité objective, et 1»abstraction par laquelle ce rapport se traduit est une réalité au metrie titre. Sur les constructions aprioriques et spéculatives de la phonétique pure 1 Abstraction linguistique a l*avantage drétre un fait empirique et accessible par une méthode objective. On sait que, sous son aspect le plus élémentaire, la forme qui est gagnée par cette abstraction empirique est le phoném&téme, ! Souvent on a cru pouvoir prétendre |ue dfentre les sciences I phoniques cTest la phonétique qui est empirique et qui pé- netre dans les réalités, et la phonématique qui est apriorique et spéculative. Il faut renverser les termes. Il est vain

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aboutit a une forme. La phonématique aussi est une morpho- logic, Qui dit abstraction dit forme; qui dit forme dit abs- traction, C*est parce que la forme phonématique est une abs- traction que nous ne trouvons pas tout a fait hsureuse la definition du phoneme proposée par M, D. Jones; le phoneme (phonémateme) nTest pas une famille de sons; le phonémateme n’est pas une matiere, mais une forme qui fait de la matiére une substance. Le phonémateme nrest pas un ensemble de sons, pas une sorte de phonation générale ou "Gesamtlautung"; le phonémateme est défini forcéraent par abstraction, differentia, specifica, par un "relevantes Moment" gui pré- side aux variations accessoires; il se définit par une pho- nation fondamentale ou "Grundlautung". CTest, pensons-nous, sur ce point que le Cercle linguistique de Prague a le plus contribué å éclaircir et å purifier les notions de la phoné- matique,

f

par une

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de pr^tendre que la phonétique puisse se passer de l’abs- traction; 1’abstraction est indispensable å toute science, Mais 1’abstraction qui s’impose est celle qui s’ob-

serve objeetivement par le rapport constant entre deux ob- jets, en l'espéce, entre la forme linguistique et la subs- tance phonique. La matiere phonique peut åtre conque la substance de mainte autre forme, de n’imports quelle forme posée par l’ingéniosité du savant, mais posée par imagination. Ce n’est aueunement deprecier la valeur de la phonétique: la science ne se passera jamais de 1 * imagination créatrice qui

comme

cherche a expliquer la matiere par une forme préeonque, et la science huraaine serait extrémement plus raathématique, qui, en

pauvre sans la

prenant son point de depart dans la matiere, se plait K båtir des constructions

morphologiques

qui depa-ssent largement les faits reels

du monde observable, Toute abstraction, qu’elle soit objective

ou non,

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logic, qui peuvent recevoir la dénomination commune de sétna- Ici encore la forme se superpose a une matiere, la matiere des idées, des notions et des conceptions. Comme la matiere phonique, cette matiere est en elle-méme amorphe, flottante et continue. On est litre de scinder a son gré

tiaue.

cette matiere en des cellules aussi petites qu'on les veut, et plus la segments^ ion sTavance, plus on observe quTil y a glissement constant et insensible entre les particules qui sur l’axe syntagmatique se succédent e4 se superposent dans la chalne pensée, et entre les variantes qui sur l’axe paradigmatique peuvent se substituer lTune a lTautre sur la meme place de la chaine, que les associations qu’elles évoquent constituent un conti- nuum sans frontieres préétablies.

Le flot des conceptions aussi bien

Il est dej a premature de parler d1idées ou de conceptions; cTest segments ontologiques

qu’il faut dire.

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Nous avons considers jusqu’ici les différentes formes possible du point de vue de la matiere phonique. En les con- siderant du point de vue de la langue, il est evident que le phonémateme est la seule forme qui compte, alors que toute autre forme construite par le phonéticien reste extra-lin- Il n*y a pas de phonétique linguistique; la seule

guistique,

science phonique qui est en méme temps linguistique est la phonématique.

La linguistique établit ses elements en étu- diant le rapport objectif entre la WlWWWWWW forme linguistique et la substance. Qui dit linguistique dit linguistique struc- turale.

La phonématique n'est pas la seule partie de la lin- guistique qui procede par abstraction. Ce qui vaut pour la théorie de l’expression de la langue vaut également pour celle de son contenu, c’est-a-dire pour la gramraaire et la lexico-

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objective, celle de la langue, Tout root établi par la lexi- cologie, tout morpheme établi par la grammaire, est (abstrac- tion faite de 11insuffisance de ces disciplines traditionnelles et de 11 inconvenience des termes poses) une forme objective qui sTimpose å la matiére ontologique, qui par la méme de- linguistique Or tablissent par une abstraction erapirique de tous points ana- logue a celle qui vaut pour la phonématique* Ici encore WWW ppmilnrowwwwwwvmwwv/wwwwwwww la definition se fait par la Alf- ferentia specificaf en WWWWWWWWWWW faisant le depart entre les qualités de la matiére qui comptent et celles qui ne comptent pas pour les oppositions entre les sématémes. CTest par ee tri que la variation infinie de la matiére est réduite. å refléter une constante. Si le phonématéme n’est pas å défi- nir comme une famille de sons, le sématéme nTest pas non plus une famille d’idées^; le sématéme n’est pas identique å une

fon# ^)prvx .

ces formes ou sématémes s’é-

i vient substance

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Pour etre reconnaissable, analysable, utilisable, cette matiere doit etre conque å travers une forme par rap- port a laquelle elle devient substance* Ici encore on peut tirer cette forme indispensable de laotraatiere méme, par un acte de pure construct ion, en lui imposant certaines fron- tieres constantes dues a 1rimagination créatrice. Toute ontologie, toute "philosophic" dans le sensjLe plus de ee raot, toute logique reelle établissant une table de categories ontologiques, est un essai de ce genre. Ou bien on peut trouver une forme en étudiant un rapport deja exis- tant objeetivement entre la matiere ontologfcque et un ob- jet qui WWWWW présente un rapport constant avec elle; le seul objet de ce genre que nous connaissons est la langue. La matiere ontologique est organisée dans une seule forme

ordinaire

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section totale de la matiere meme, mais une forme qui fait de la matiere une substance. Le sémateme nTest pas un ensemble de significations différentes ou variantes sématiques; le sémateme n’est pas une signification générale ou "Gesamtbedeu- tung"; le sémateme est défini par une signification fonda- mentale ou nGrundbedeutung". C’est cette signification fonda- mentale qui constitue la differentia specifica, la qualité par laquelle un sémateme donné entre en opposition å dTautres sématémes. Il n*y a pas pour cela confusionVla signification fondamentale ou "Grundbedeutung" et la signification princi- pale ou "Hauptbedeutung"„ Cette signification principale ne peut étre qu »unejvariante jfcntre autres et reste sans valeur pour la definition du sémateme; WWlWWWWW^ on a établi de méme pour les phonématémes une phonation principale ou "Hauptlau- tung"; cTest ce qui est appelé par M, D. Jones "le membre principal dTun phoneme (^'une famille de sons)"; on aurait brf

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de vouloir définifc le phonématéme par une telle variante ehoisie arbitrairement. D'entre les différentes formes concevables de la matiere ontologigue, le sémateme est au point de vue de la langue la seule gui compte; toute autre forme ontologigue ou "philosophigue" reste extra-linguist ique. La seule science ontologique gui est en meme temps linguistigue est la séraa- tigue, Elle établit ses elements en étudiant le rapport ob- jectif entre la forme linguistigue et la substance ontolo- Ici encore gui dit linguistigue dit linguistigue

gigue.

structurale.

En effet toute linguistigue est forcément structu- rale, procedant par une abstraction gui about it a une forme. La linguistigue WWWWWW# genetigue est dans sa forme clas- sigue érainemment structurale, La "grammaire comparée" ne fait gue constater certains rapports constants entre les

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sons des dif#érentes langues. Pour prouver la parenté géné- tique entre deux langues ces rapports suffisent; la nature physique des sons entrant dans les rapports est une quanti- té négligeable; merae si on n’avait pas la raoindre idée de la prononciation des elements considérés, on serait a raéme d’administrer la demonstration voulue, On n*a pas besoin non plus de se former une idée sur la prononciation du phonémateme primitif (on ajouterait volontiers: heureuse- ment). Le phonémateme primitif pose n’est qu’une formule servant å exprimer le rapport constant qui s’observe. Pour

reprendre un exemple donné par Pott, ce qui corapte pour prouver l’identité génétique du premier element du mot skr. bharami, gr. phéroT lat.

fftro. got. bafran, c’est le rapport constant qui se retrouve partout oii. les conditions

sont les mémes; la formule

bh que nous posons WWWWWWWW n’implique en elle-r*éme aucune affirmation phonétique; elle

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ne falt quTexprimer le rapport dUdentité entre les elements skr. Ih, gr. _ph, lat. f, got. h, et pour apprécier ce rapport et dTen tirer les consequences nécessalres toute connaissance phonétique est superflue. Ce nTest pas encore dire que la con- naissance phonétique ne pulsse pas étre utile; mais pour dé- montrer lTidentité et la parenté on pourrait sTen passer sans le moindre inconvenient. Il nous serrible en effet que les ngogrammairiens et mémes les eomparatistes modernes ont trop déprécié la méthode de Pott, et que la linguistique géné- tique aurait avantage å s’affranchlr de la dépendance de la phonétique qui est en réalité une chimere. un jour convenir a souscrire a ces paroles fameuses de l’an- clen raaltre allemand: "Bei der Vergieichung verwandter Sprachen 1st fur die Kunde der etymologischen Uebereinstimmung der Laute in verwandten Wørtern und Formen Hauptsache, nach deren Er-

Il faudra

uns

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langung wir aifrig streben mussen, die der phonetischen da- gegen raehr ein Sumendum, das wir, wenn es sich uns darbietet, dankbar annehmen, ohne darauf ein so groszes Gewicht zu le- gen, als auf das zuerst genannte, dem Sprachforscher durch- Ich håbe mich ein wenig schroff ausgedrttckt, aber es ist mit Fleisz geschehen, um jenen KlangMschern und Ohraufpassern unter den Etymologen ihr elendes Banausengeschaft mogliehst zu verkiimmern.1,1 Le fait que toute linguistique est forcément struc- turale n’est pas/surprendre eelui qui se rend compte du fait que toute science procede par abstraction et pose une forme, c^st-a-dire une structure. La science merae est å ee prix. Il n*y a pas de pensée sans strueturalisme, On pourrait se demander plut6t s*il y a un struc- turalisme possible sans objectivité. DTentre les formes pos- Etvmologische Forschunp-en, I, p, 69.

aus unentbehrliche Gut,

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lesijtuelles lea matieres ae laissent concevolr, WWW formed object iverf, cellerf qui eat constitué^par le rap- port constant entre WWWW la matiere et un autre objet, aUm-

aibles a travers

la

poae å l*esprit avec une telle force qu’il paralt impossible

subjective et sp^culatfe^. de fermer les jteux sur elle, et de construire une forme/qui

en soit radicalement différente, et aans que la forme ob- jective lui donne son empreinte. Les observations apportées par M. Weisgerber font Øfffa voir dans quelle mesure toute connaissance humaine est deja empreinte de la forme linguis- tique; en effet, nulle pensée philosophique n'échappe å la langue. C'est pourquoi nous avons cru fW devoir maintenir 1 dans un travail precedent qu’il n’y a pas de méthode vrai-

1

La eatégorie des cas I (Acta Jutlandica VII 1, 19.55), p. 50,

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ment extra-linguistique possible: il y a dTune part une mé- thode linguist ique, qui se borne a chercher, par WtfWMtffWW&ti un proeédé empirique, la form e de ÉLa langue méme, et il y a d’autre part une méthode å la fois linguistique et extra- -linguistique, qui cherche, par un artifice de méthode, une forme qui nTest pas reflétée directement par la langue, mats s*y traduire , qui peut iniVWWWWWWWWWWWWff indirectement par une periphrase. Il nfest pas douteux que lTontologie purement non-linguist ique est en fin de compte une chimkre. On ne saurait studier la forme non-linguistique sans $artir de la forme linguistique. £Test dire que toute ontologie transscendentale doit Stre deductive, en prenant son point de depart dans la forme lin- guistique trouvée par induction. L’ontologie transscendentale, se réduire a SOUS peine de ftwwwyntimmtm chimere, doit sTaviser des conditions dans lesquelles elle cons ci emment se trouve pour devenir/une linguistique appliquée. Pour la

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phonétigue il ne peut pas en étre autrement. La phonétique transseendentale ou ,Textra-linguistigue" est en réalité une deduction gui prend son point de depart dans la forme linguis-

+ i nn p fa fast tvi'f auJ&twL+U^ te fa etzJUct'm +!i • / Dans la philosophic des fiindous la grammaire est la

science gui prime toutes les autres, Dans la philosophic eu- ropéenne la grammaire reclaimer a la raéme place. La science européenne se trouve devant un virement décisif. Pour que la nouvelle route soit praticable, il faut d’abord que la linguistigue s’avise de sa tåche. Encore aujourd’hui la linguistique est loin de répondre aux exigejfrnces gu’on lui pose. On se souvient a ce propos des paroles gui ouvrent le Cours de linguistique générale de F. de Saussure, et seion lesguelles la linguistigue a eu de la peine a recon- naitre guel est son veritable et unigue objet. Chose eu-

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rieuse, la linguist ique a cru longtemps pouvoir se fonder sur ces sciences qui ne sont en derniére analyse que les déduc- tions de la théorie linguist i que présupposée: la phonétique .i dft1ne part, l’ontologie de l’autre. Mais il faut que la lin- guistique se retrouve sur son propre terrain. La langue n’est pas la matiére, ni la substance qu'elle forme. La langue est une forme et non une substance, comme lTa nettement dit F. de Saussure, Une forme qui élabore ses unites entre deux masses amorphes: le contenu et 1'expression. En les qualifiant de contenu et d'expression nous les qualifiées en raéme temps de substances; sans la forme linguis- tique les deux matikres, celle* des sons et celle des pensées, ne eonstitueraient qulune,,nébuleuse oil rien n'est nécessaire- ment delimité”. Il est caracteristique de la langue qu’elle forme ces deux substances a la fois: le contenu et l'expres- sion sont indifféremment nécessaires pour fournir le support

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42

Hjelmslev: Sproglig form og substans.

I fortsættelse af tidligere arbejder af foredragsholderen Studi baltici 6,1 ff., (sidst: med bibliografiske hen- samt Melanges van Ginneken £1 ff. ) v i sninge af at skelne mellem form og substans og inden for formen mel- lem substansform og funkti ons form. Udtryk og indhold er sub- stanser, der underkastes en sproglig formning. Ved substans- beskrivelsen (lyd, betydninger) bestemmes usus, ved beskrivel- sen af subs tans formen Mv^WWl^WWWWWWWWWWW (fonematemer el- ler grundlyd, sematemer eller grundbetydninger) bestemmes nor- men, ved beskrivelsen af funkt ions formen (keneraatemer, plere- matemer) bestemmes systemet. - Konsekvenser 1 ) for sprogbe- skrivelsen (bemærkninger især om fonologien), 2) for dia- lektstudiet (se nylig Skautrup, Sprog og kultur 6.59 ff. ), 3) for adskillelsen af sprogfamilier og sprogforbundVjwfWWW (se arbejder af R. Jakobson, sidst: IV Congrés de linguistes, Resumés des communications, 1936, 43 ff.), 4) for rekonstruk- tion og diakroni (se ogs. Melanges lægger Pedersen 34 ff. ).

hævdes nødvendigheden

De citerede arbejder findes i Lingvistkredsens bi-

bliotek.

43

fsr. fe. /%t4.

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holder Møde Onsdag den l^de December 1937 Kl, 2o i Den gamle By. Professor, Dr, phil. Louis Hjelmslev, København, taler om "Sproglig Form og Substans".

Sekretæren.

Teser til Professor Kjelmslevs Foredrag: 1. I Modsætning til den populære eller klassiske Opfattelse, ifølge hvilken Sproget er et blot Udtryk, og ifølge hvilken Udtryk og Indhold igennem den sproglige Akt sættes direkte i Rapport til hinanden, hævdes, at de to Sider, der indgaar i det ved Sprogakten etablerede Fænomen: Udtrykssiden og Indholdssiden, begge er Sider af Sproget selv og sættes i Rapport til hinanden indirekte gennem en Form. 2. Baade i Udtrykssiden og i Indholdssiden kan og maa der skelnes i-^ mellem Sprogformen og det, som den former (Sub s tam s ernei og Indholdet). 3. Baade i Udtrykssiden og i Indholdssiden er kun Formen, ikke Sub- stansen, en Del af Sproget selv. Substanserne er ekstralingvist- iske, og Formen er i Forhold til Substanserne arbitrær. 4. Da Substans kun kan erkendes gennem Form, og da Sprogformen er den eneste objektivt givne Form, er den lingvistiske Metode den eneste, der tillader en objektiv Erkendelse af Substansen. Heraf følger blandt andet, at Ontologien og Erkendelsesteorien maa bygges paa Lingvistikken. Kun ad denne Vej kan den samlede Videnskab opbygge^ empirisk og immanent. 5. Studiet af Subtanserne gennem subjektivt valgte Former er aprioris] og transscendentalsaaledes den klassiske Filosofi (transscenden- tal Indholdsteori) og den klassiske Fonetik (transscendental Ud- tryksteori). 6. Den sproglige Form beror paa Funktionen og er dels en Elementform, dels en Kategoriform. Elementerne kan kun beskrives immanent ved en Deduktion fra Kategorierne.

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45

Hjelraslev: Sproglig form og substans. Humanistisk samfund 15/12/^7. Resumé.

primitiv betragtning er talesproget en lydroasse, $WW sproget i almindelighed (indbefattet skrift.

Hor en

wMwwfttewwwrørøftwstf o s gebærder, signaler) en. bevægelsesrække, der udtrykker en mening.

meningen sættes direkte i rapport til hinanden,

Bevægelserne og Meningen h(årer ikke med til sproget selv.

men

primitive betragtning kan ad flere veje vises at være st 1c"fo \i © X ikke blot ae tWWtøWft foregaaende bevægelser

Denne

urigtig: gproget er (parole), men først og fremmest et bevægelsesfond iWmtlWtti, et

repertorium over de mulige ftller tilladelige bevægelser, og til- ligenet meninvsfond, et repertorium over de mulige eller tillade- lige enkeltmeninger. Bag det syntagmatiske fænomen (den enkelte aktualiserede tilladelige bevægelse og mening) ligger det paradig¬

matiske fænomen (andre tilladelige bevægelser og meninger, der kan indtræde paa den aktualiserede bevægelses og menings plads). Bevægelserne beherskes af en form, øg meningen ligeledes. I spro- gets to planer: udtrykKplanet eller bevægelsesplanet øg indholds- planet eller mer.ingsplanet, raaa skelnes mellem sprogformen øg det, som den former (substanserne: bevægelserne og meninven). Udtryk og indhold er altsaa begge sider af sproget selv og sættes i rapport til hinanden indirekte igennem en form. Kun formen, ikke substansen, er en del af sproget selv. Studiet af substanserne gennem subjektivt valgte former er apriorisk og transsoerd ental; saaledes den klassiske filosofi (trans- scendental indholdsteori) og den klassiske fonetik (transsøendental ndtrykfjteori), Da substans kun kan erkendes gennem form, og da sprogformen er den eneste objektivt givne form, er den lingvistiske metode den eneste, der tillader en objektiv erkendelse af substanse^ Heraf følger blandt andet, at ontologien roaa bygges paa lingvistik. Kun ad denne vej kan den samlede videnskab opbygges empirisk og

46

Louis Hjelraslav: Forme et siibstanco linguistiques. Communication faite an Corole linguistique de Prague 1« 25 ootobre 1937«. Resumé.

ccÅsUk. 1

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(JC*»s reflexions pr*??genté«8 dans oette communication

ont vise a mettre en relief quelquea traits easentlelg au prooéae par abstraction tel qu’il s'emploie ou peut s'era- ployer dans l1 étude de la La linguistique structural« precede par abstraction. Le phoneme est etabll en conferant k certaines qualites de l’objet examine les titres de genus proximum et de differentia specificaf et en faisant abstraction des autres qualites comme des "irrelevante Momenta", qualites négligeables. La variation de nes qualites neSgligeables est inflnle, dans le plan para- dlgmattq.ue aussi bien que dans le plan syntagmatique. La matikre phonlque constitue un oontInuum.

langue. )

Pour rendre cette roati&re reconnlssable, 11 faut qu'ell« soit organise^ dans une forme par rapport å laquelle la mattere joue le rfile de substance. II peut o'agir d’une forme tlree par une simple abstraction de la mat 1ere ra£rae (p, ex. le "phoneme” de Grnmmont), ou dfune forme qul est imposée a la mati^re par un autre objet qui se

a

trouve en rapport avec la mature; le principal objet de oe genre est la langue. Dans le premier cas on reste dans les

construct ions subjectives et aprloriques, dans le dernier cas par un proc<£d£ ercpirlque attaint Awe réalité objective. La forme reoonnue par le dernier proeddé est le phoneme. Le phoneme n’est

seulement on

pas un emsemble de sons, pas une sorte de phonation g£n<<rale ou "Gesamtlautung"; le phoneme est défini par une differentia spec if leg.; il se dé finit par une phonation fondamentale

ou

"Grundlautung". Ce qui vaut pour 1'expression de la langue vaut égale- ment pour son contenu. Dans la grararaalre et la lexicologle, la forme se superpose a une substance, celle des lddes, qul est en elle-mSrae un oontinuum amorphe. L'ontologie est a la seAatique ce quéest la phon^tique a la phonématique: e'est la theorie aprlorique, subjective et speculative de la mati^re

47

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2.

nifcroe, sans égard a la forma linguistlq.ua nul ast la seule forme objective qu’elle rev#t„ Comme les phonemes ou formes de 1’expression, les sématemes ou formes du oontenu admettent des variantes qui ne eomptent pa^pour la definition, la signl- fication principale {"K&uptfeedeutung") n’est qu'^ne varlante entre autres (comparable a ce que M. 1). Jones a appels "le membre principal d’un^ phonbrae"). Le semateme est définl par une signification fondamentaie ("Grundbedeutung" ), tirée par abstraction de 1’ensemble des variantes (signifies- tion générale, "Gesamtbedeutung"). Soute linguistique est forcément structural©, abstractive. La linguistique génétique l'est égalemeni (of. Pott, Etymologisere Forschungen I 69). Les substances ne se reconnaissent que par la forme objective donn-'e per la langue. Toijte phonétlque non- linguistique, tout« ontologi© non-linguistique nst en derni&re analyse un® chimere. La lingu istique est a la base de t out e philoscphie objective. Le procédé par lequel on reconnalt la forme linguistique est de tons points analogue dans le plan de 1'expression et dans celui du oontenu. La langue est une forme et non une substance (F. de Saussure), et on ne saurait définir objective- ment eette forme qu'en faisant abstraction complHeraent et intent ionneIlement de la substance. La forme linguistlque se définit non pas en des termes ontologiques, logiques,: psycho- logiques, phonologiques, phonématiques, phonétiques, måls en des termes purement fonotionnels: ehaque categoric, ehaque élé- ment linguistique est définl par sa fonetion (relations possibles sur l’axe syntagmatique). Cette analyse achevée, les éléments reoonnus sont des formes fonctionnelles pures; ce ne sont plus des £b_Qneiges et des aématemes: ce sont des cénéraat&mes <F#8nø\siswrøWir iformes de 1'expression, non susoeptibles d'8tre remplies elles- rammes d’un contenu) et des olérétoatemes (formes du oontenu, et par consequent susoeptibles d'Stre remplies elles-rernes tenu). Ce n'est qu’en établlssant ces formes abstraites (qui peuvent rece^olr le nom oommun de glossernes ) que l’abstraction possible ec nécessaire de la linguistique est raenée Jusqu’au bout.

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LIHGVISTKREDSEH.

Lingvistkredsen holder Møde Torsdag den 30 Septhr.1937 Kl.20, Ingemannsvej 21.

1) Valg af et Medlem til Komitéen og Korslag til en Tilføjelse til Lovenes § 4. 2) Eli Eischer-Jørgensen: Referat af A.Martinet, "gemination consonantique d'origine expressive dans les langues germaniques. (1937) 3) Hjelmslev: Sproglig Eorm og Substans.

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Hjelmslev: Sproglig form og substans.

I meddelelsen hævdes nødvendigheden af at skelne imellem sprog- formen og det, som den former (substanserne: udtryk og indhold), samt inden for formen mellem substansform og funktionsform. substansbeskrivelsen (lyd, betydninger) bestemmes usus, ved beskri- velsen af substansformen (fonematemer eller grundlyd, sematemer el- ler grundbetydninger) bestemmes normen, ved beskrivelsen af funk- tionsformen (kenematemer, plerematemer) bestemmes systemet. - Konse- kvenser for sprogbeskrivelsen, for dialektstudiet, for adskillelsen

Ved

af sprogfamilier og sprogforbund, for rekonstruktion og diakroni. Studi baltici 6.1 ff.(med henvisninger), Melanges Holger_Pedersen 34 ff. Travaux du Cercle

x)

Litteratur: Hjelmslev, Melanges van G-inneken 51 ff. , Skautrup, Sprog og kultur 6.59 ff. R. Jakobson, ling, de Prague 6.240 ff., IVs Congres de linguistes: Résumés des communications 43 ff. Mathesius, Mélanges van G-inneken 79 ff.

x)

x)

X)

Et Eksemplar af de med x) mærkede Bøger findes i Lingvist- kredsens Bibliotek og staar til Raadighed ved Henvendelse til un- dertegnede.

Kontingentet (Kr. 3,00) bedes betalt snarest paa vedlagte Giro- Husk at melde Elytning.

blanket.

NB.

Harry Pihier Ingemannsvej 21. V.-Nora 25 06 Giro-Hr. 222 53.

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Forme et substance linguistiques

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Foredrag 1 Cercle linguistique de Prague og i Lingvistkredsen i København ^ (hy i' 'HA&Msi'Vk/y. føbY&U* » føtojit,« as aJ aJryfym^/'v*#** • fr*X4*gJe*«-&l ju Y^oe +y ÅAsra-*h'yt*+xAA<. /t/y^A/nV y y/f-t/L V jhry>»i . ' h't?tu* /ItiMa/uufJ. fryyK*. Ac>* x/ f/yi/kJp&£Jxs a/ ^>4*^£«V’. f^teJkue ^ *b*' Ar$LAA*ftfu. Uf* J*/c f /' tSiY&M /wiciuk**. y^ k^pristHi/cx** jt-r ixfyÅwuJlj /x*Jt 4/ {A\ktu*1ux^/. t*U/ry / ^JjftULy) / 4&i*as/&+<jL4' f j^r*ft+*ua//^*Ar .

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Forae et substance linguistiques.

Les reflexions qui suivent visent a mettre en relief quelques traits essentials du procedé par abstraction tel qu*il s’emploie ou peut s’employer dans lfetude de la langue. C’est un fait bien connu que la linguistique struc- turale procede par abstraction; ce qui dans sa méthode constitue la face essentielle, c*est# pour utiliser un terns forge par M. Mhler, "das Prinzip der abstraktiven Relevanz", L’idee du phoneme, ou, comme nous préférons dire pour des raisons qui seront dereloppees plus loin, l’idée du jjhqnéjns- tema, ldée propages de nos jours d*une faqon si impression- nante par le Cercle linguistique de Prague, mais établie antérieurement par plusieurs linguistes mutuellement indé- pendants, et etablie en derniére analyse par le premier Communication faite au Cercle linguistique de Prague le octobre 1937.

1

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inventeur de l*éeriture en lettres, est une idée foncifere- Un phonémateme est établi en faisant abstraction: pour conférer å certaines qualités de l'objet examiné les titres de genus proximum et de differentia spe-

ment "abstractive".

cifica. on fait abstraction de toutes les autres qualités, qui pour la definition ne comptent pas ("irrelevante Momen- Toutes oes qualités déterrainées comme négligeables peuvent changer sans que le phonémateme perde de son iden- tité, et la plupart du temps ces qualités présentent en Le nombre de variations qu'on

te").

effet une variation infinie. observe dépend uniqueraent de la finesse de lfinstrument observateur; plus on apprécie le détail, plus il y a varia-

tion. Ce n’est done pas par un simple tour de phrase que noxis parlons ici d*une variation infinie. Le phonéticien est libre de scinder en des segments aussi petits qu»il les ▼eut la raatiere phonique qui sert a exprimer un phonémateme.

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FS ?

et au fur et a mesure que cette segmentation est poussée plus loin, on se renel corapte de plus en plus gu« entre ces partioules q[ui dans le plan syntagmatique concourent pour exprimer un phonéraateme, ou bien en se succédant dans la s *y chalne parlé« ou en WWWfWH superposant (comme c*est le cas des elements proåodiques ), il y a un glissement cons- tant et insensible, et que entre les particules expriraant des phonématfemes different« 11 y a aussi peu de rupture brusque gu*il n'y en a entre les particules servant a ex- primer un seul et mime phonémat&me. du plan paradigmatique: plus que 1 »observation est fine, plus on observe de segments appartenant a un seul et meme phonémat&me et susceptible« de se substituer l*un a l*autr« sur la mime place de la chalne, et plus on observe que telles variantes exprimant des phonématemes different« peuvent pré- senter entre elles une ressemblance tout aussi grand« que

Il en est de meme

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FS 4

callc qui s’obswrve entre les våarfcåates exprimant un aeul et acme phonéraateme. Ici encore il y a glissement constant et insensible. Sur l'axe syntagmatique, o& les particulea se succedent ou ae superposent dana la chalne parlée, et aur l’axe paradigmatique, oti les variantea ae substituent lTune a l*autre aur la raéme place de la chalne, la matiere phoa- nique eonstitue un continuum, une masse amorphe dans laquelle il n'y a pas de frontieres préexistantes. Cette matiere n»est ni pratiqueraent utilisable ni théoriquement reconnaiaaable. Pour qu’elle soit accessible a 1»utilisation et a la eonnaisaance, il faut qu’elle soit

organiske dans une forae par rapport a laquelle la raatiére .joue le r&le de substance.

Toute analyse, toute aynthfese, tout maniement pratique ou théorique de la matifere s’opere

par 1»interaédiaire d*une forae qui la poae & la mattere flottante, fuyante et continu des frontieres définis qui

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permettent, de reconnaltre des element« constant« å travers Il ne s’aglt pas encore d'une forme determine«; pour que la mattere ae prfite & la description de l’observateur, 11 ne faut qu^n«5 forme quelconque. PWWWWfcWtWWW Pour déerlre et analyser la matlkre on peut ou bien avoir recours/a une forme tlrée par une simple abstraction de la matiére méme, ou blen a une forme qul est imposée a la mati&re par un autre objet qul se trouve en rapport avec la mati&re; pour la matifere phonique, le principal åbjet de ce genre, et le seul dont nous alions parler ici, est la langue. Si par le premier procédé on établlt une forme par une simple abstraction de la mati&re méme, cette forme reste coraplfetement . IWWW*#tftøffWWfrWW arbitraire, puisque la »atiere, amorphe par definition, nfoffre en elle-måme aucun point de repére, Un bon exemple d*une telle forme est le phonfeme dans le sens de M, Graramomt.

toxxtes les variations.

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Si par le deuxieme procédé au contraire on décrit la matifere dans son rapport avec la langue. ou comme substance lingu is- tique, cette abstraction a l’avantage de ne pas Itre une construction en l’air. mais une réalité objective. Le rapport qui existe entre la substance phonique et la forme lingula- tiq\ie est une réalité objective, et 1’abstraction pa” laquelle ce rapport se traduit est une réalité au méme titre. Sur les constructions aprioriques et spéculatives de la phonétique pure l’abstraction linguistique a 1’avantage d’étre un fait empirique et accessible par une aéthode objective. On sait que. sous son aspect le plus élémentaire, la forme qui est gagnée par cette abstraction empirique est le phonémdteme. Souvent on a eru pouvoir prétendre {|ue d*entre les sciences phoniques c*est la phonétique qui est empirique et qui pé- n&tre dans les réalités, et la phonématique qui est apriorique et speculative. Il faut renverser les termes. Il est vain

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de pr-'tendre que la phonétique puisse ae paaaer de l’abs- traction; l’abstraction eat WtfWWWW« indispensable å tout« science. Mais 1’abstraction qui s’impose eat celle qui s’ob- serve objectivement par le rapport constant entre deux ob- jets, en 1‘espece, entre la forme linguisti que et la subs- tanee phonique. La matiere phonique peut étre conque comme la substance de mainte autre forme, de n1importe quelle forme posée par l’ingéniosité du savant, mais posée par imagination. Ce n’est aueunement dépréeier la valeur de la phonétique: la science ne se passera jamais de l’imagination eréatrice qui cherche a expliquar la matiere par une forme préeonque, et la science huraaine serait extrémement plus pauvre sans la mathématique, qui, en prenant son point de départ dans la matiere, se pi *+ .. båtir des constructions morphologiquea q\ii dépassent largement les faits réels du raonde observable. Toute abstraction, qu'elle soit objective ou non,

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aboxxtit å une forme. La phonématique axissi eat une morpho- logic. Qui dit abstraction dit forme; qui dit forme dit abs« traction, C*est parce que la forme phonématique est une abs- traction que nous ne trouvona pas tout a fait heureuse la définition du phoneme propose« par M. L. Jones; le phoneme (phonémateme) n*est pas une famille de sons; le phonémateme iltest pas une matikre, mais une forme qui fait de la matikre une substance. Le phonémateme n*est pas un ensemble de sons, pas une sorte de phonation générale ou "Gesamtlautung"; le phonémateme est défini foreément par abstraction, par une differentia succifioa. par un "relevantes Moment" qui pré- side aux variations aceessoires; il se définit par une pho- nation fondamentale ou "Grundlautung". C'est, pensons-nous, sur ce point que le Cercle linguistique de Prague a le plus contribué a éclaireir et a purifier les notions de la phoné- matique.

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Nous avona eonsidéré jusqu*iei le« différentes formes possible8du point de vue de la matiere phonique. En les con- aidérant du point de vue dc la langue, il est evident que le phonématéme est la seule forme qui corapte, alors que toute autre forme construite par le phoneticien reste extra-lin- guistique, Il n*y a pas de phonétique lingu istique; la seule science phonique qui est en m8me temps linguistique est la phonématique. La linguistique établit ses éléments en étu- diant le rapport objectif entre la tflfKgWWWV forme linguistique et la substance. Qui dit linguistique dit linguistique struc- turale.

La phonématique n'est pas la seule partie de la lin- guistique qui proeede par abstraction. Ce qui vaut pour la théorie de l'expression de la langue vaut également pour celle de son contenu, c*est-a-dire pour la graramaire et la lexico-

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logic, qui peuvent recevoir la denomination commune de séma- tierne. Ici encore la forme ae auperpoae å unc »atiére, la matiere des $.de?es, des notions et des conceptions. Comme la matifere phonique, cette matiere est en elle-mSme amorphe, flottante et continue. On est litre de scinder a son gré cette matiere en des cellules aussi petites qu'on les veut, et plus la segmentation s’avance, plus on observe qu’il y a giisseroent constant et insensible entre les particules qui sur l'axe syntagmatique se succedent ea se superposent dans la chatne pensée, et entre les varåantas qui sur l*axe paradigroatique peuvent se substituer l'une å l'autre sur la m8me place de la chain«. Le flot des conceptions aussi bien que les associations qu1elles évoqueni constituent un conti- nuum sans frontiéres préétablies. Il est déjå prématuré de pariar d»idées ou de conceptions; c*est segments ontologiques qu’il faut dire.

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Pour åtre reconnaissable, analysable, utilisable, cette matlkre doit åtre congue å travers une forme par rap- port h. laquelle elle devient substance. Ici encore on peut tirer cette forme Indispensable de laaSmatiere mSrae, par un acte de pure construction, en lul imposant certalnes fron- tieres constantes dues a lfimagination eréatrice. Toute ontologis, toute "philosophic’' dans le sensle plus ordinaire de ee mot, toute logique reelle établissant une table de categories ontolagiques, est un essai de ce genre. Ou bien on peut trouver une forme en étudiant un rapport déjå exis- tant objectivement entre la reatiere ontolog&que et un oh- jet qui WWWWW présente un rapport constant avec elle; le se\il oh jet de ce genre que nous connaissons est la langue. La mati&re ontologique est organises dans une seule forme

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objective, celle de la langue, Tout mat établi par la lexi- eologie, tout morpheme établi par la graramaira, est (abstrae- tion fait« de 1»inauffisanoe de ces disciplines traditionnellas et de 1*inconvenience des termes poses) une forme objective qui s®impose a la matlere ontologique, qui par la mSme de- vient substance linguistique, Or ces formes ou sématemeo s®é- tablissent par une abstraction erøpirique de tous points ana- logu« h. celle qui vaut pour la phonématique. Ici encore WVS la definition se fait par la dif- ferentia spacifioa, en faisant le depart entre les qualités de la mattere qui comptent et celles qui ne comptent pas pour les oppositions entre les sématemea. C*est par c« tri que la variation infinie de la matiere est réduite å refléter une constant®. Si le phonématfeæe n*est pas å défi- nir comme une famille de sons, le sémateme n»est pas non plus une famille d*id£es; le sémat&rae n®est pas identique a une

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section totale de la matifere mftme, måls une forae qui falt de la matlfere une substance. Le séraateme n’est pas un ensemble de significations différentes ou variantes sématlques; le sémateme n*est pas une signification générale ou "Gesamtbedeu- tung"; le sémateme est défini par une signification fonda- aentale ou "Grundbedeutung". C*est cette signification fonda- mentale qui constitue la differentia specificaf la quality par laquelle un séraatkme donné entre en opposition å d'autres séraatemes. Il n*y a pas pour cela confusion la signification fondamentale ou "Grundbedeutung" et la signification princi- pale ou "Hauptbedeutung". Cette signification principale ne peut fctre qu'unevariants antre autres et reste sans valeur pour la definition du sématkme; WWWWWWWWJf on a établi de mime pour les phonémat&mes une phonation principale ou "Hauptlau- tung"; e'est ce qui est appelé par M. D. Jones "le membre principal d'un phoneme {^'une famille de sons)"; on aurait

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de vouloir définii? le phonémateme par une telle variante ehoisie arbitrairement, D* entre les différentes formes coneevables de la matiére ontologique, le sémateme est au point de vue de la langue la seule qui corapte; touts autre forme ontologique ou "philosophique'' reste extra-linguistique, La seuls science ontologique qui est en méme temps linguistique est la séma- tique. Elle établit ses elements en étudiant le rapport ob- Jectif entre la forrae linguistique et la substance ontolo- gique, Ici encore qui dit linguistique dit linguistique structurale.

En affet toute linguistique est forcément structu- rale, procédant par une abstraction qui aboutit a une forme. La linguistique WWlfiPWWtf génétique est dans sa forme clas- sique éminemment structurale. La "graramaire comparee" ne fait que constater certains rapports constants entre les

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son« des dif#érentes langues. Pour prouver la parent^ g^né- tique entre deux langues ces rapports suffisent; la nature physique des sons entrant dans les rapports est une quanti- té négligeable; »åme si on n’avait pas la raoindre ldée de la prononciation des elements considérés, on serait a méme d’administrer la demonstration voulue. ()u n’a pas besoin non plus de se former une idé« sur la prononciation du phonémateme primitif (on ajouterait volontiers: haureusæ- ment). Le phonématkme prlmitif pos£ n’est qu’une formule servant å expriraer le rapport constant qui s*observe. Pour reprendre un exewple donné par Pott, ce qui compte pour prouver l’identité génétique du premier élément du mot skr. hhargmi. gr. phéro. lat. faro, got. bafranf c’est le rapport constant qui se ret^ouve partout 0C1 les conditions sont les raémeg; la formule bh que nous poaons WWWHTWWWfl n’implique en elle-wéme aucune affirmation phonétique; elle

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ne fait qu'exprimer 1« rapport d»identité entre les éléments skr. bh, gr. joh, lat. got. b,

et pour apprécier ce rapport et dfen tirer les consequences nécessaires toute connaissanc« phonétique est superflue. Ce n»est pas encore dire que la con« naissance phonétique ne puisse pas åtre utile; »ais pour dé-

montrer IHdentité et la parenté on pourrait s'en passer sans le »oindre inconvenient. Il nous semble en effet que les ngogrammairiens et »åmes les comparatistes modernes ont trop dépréeié la »éthode de Fott, et que la linguistique gene- tiqua aurait avantage å sfaffranehir de la dépendance de la phonétique qui est en réalité une ehim&re. un jour convenir a souscrire a ces paroles fameuses de l’an- cien raattre allemand: "Bei der Vergieichung vorwandter Sprachen ist fdr uns die Kunde der etymologischcn Uebereinstimmung der Laute in verwandten Wbrtern und Foraen Hauptsache, nach deren Er-

Il faudra

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langung wir eifrig stråben »Essen, die der phonetischen da- gegen mehr ein Suroendura, das wir, wenn es sich uns darbietet, dankbar annehmen, ohne darauf ein so groszes Gewicht zu le- gen, als auf das zuerst genannte, dem Sprachforscher durch- leh håbe rcich ein wenig schroff ausgedrflckt, aber es ist mit Fleisz gtschehen, uh jenen KlanghSschern und Ohraufpassern unter den fitymologen ihr elendes Banausengeschfift aS&lichst zu verk^ialmern.H,, Le fait que tout« llnguistique ast foreément struc- pour turaxe n*est pas/surprendre celui qui se rend compte du fait que toute science procede par abstraction et pose une forme, c’est-å-dire une structure. La science mérae est a ce prix. Il n*y a pas de pensée sans strueturaliarne. On pourrait se iemander plutfit s*il y a un struc- turalisme possible sans objectivity, D*entre les formes pos- Etymologische Forschuntren. I, p, 69.

aus unentbehrliehe Out,

1

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sibles a travers lesauelles les matikres se laissent concevolr, la 5fWW formerf object iverf, cellerf qui est constitué par le rap- port constant entre ttwWH la matifere et un autre objet, s»ia-

pose a l*esprit avec une telle force qu*il paralt impossible

subjective et sp^eulattr de fenner les yeux sur elle, et de construin une forme/qui

en »oit radicalement différente, et sans que la forme ob- jective lui donne son empreinte. Les observations apportées

par M. Weis^erber font déjå voir dans quelle aesure toute connaissance fcumalne est déjå empreinte de la forme lin^uis- tique; en effet, nulle pensée philosophique n*£ehappe å la langue. C'est pourquoi nous avons cru tfW devoir maintenir dans un travail precedent

1

qu»il n*y a pas de raéthode vrai-

1

La catégorie des cas I (Acta Jutlandiea VII 1, 1939), P. 50.

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went extra-1 inguisttque possible: il y a d'une part une we- thode linguist ique, qui se torne a cherchcr, par procede empirique, la form e de &a langue raeme, et il y a 4*autre part une raéthode a la fois linguistique et extra- -linguistique, qui eherche, par un artifice de metho&e, forme qui n*est pas reflétée direetement par la langue, mais S^ft^lfSyWftWWW indireeteraent par une periphrase. Il n»est pas douteux que l'ontologie purement non-linguistique eat en fin de corpte une cbim&re. On ne saurait étudier la forme non-linguistique sans partir de la forme linguistique, c*est dire q^^e touts ontologie transscendentale doit Stre deductive, en prenant son point de depart dans la forme 1 in- guistique trouvée par induction, L*ontologie transscendentale, se red' ire a sous peine de chiraere, doit s’aviser des conditions dans lesquelles elle consciemaent , ,,, , „ , se trouve pour devertir/una linguistique appliquee. Four la

un

une

qui peut

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phonétiquc 11 ne peut pas en étre aaitrement. La phonétique transscendentale ou "extra-linguistique" est en reality une deduction qui prend son point de depart dans la forme linguts- tique.

Dans la philosophic des Hindous la grammaire est la science qui prime toutes les autrea* Dans la philosophic eu- ropéenne la grammaire réclareera la »fcme place. La science européenne se trouve devant un virement décisif. Pour que la nouvelle route soil? praticable, il faut dfabord que la linguistique s'avise de sa tdehe. Encore aui ourd*hui la linguistique est loin de répondre aux exigeances qu’on lul pose. On se souvient å ce propos des paroles qui ouvrent le Cours de linguistique irén^ralc de F. de Saussure, et seion lesquelles la linguistique a eu de la peine a recon- naltre quel est son veritable et unique objet. Chose cu-

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rieuse, la linyu istique a c ru longtemps pouvoir se fonder aur oes sciences gul ne sont en derniere analyse gue les dtlduc- tions de la thaorie linguistigue pr^supposée: la phonétigue A’-nne part, lfontologis da 1’autre. Maia il faut gua la lin- guistigue se retrouva sur son propre terrain. La langue n*est pas la matier«, ni la substance gu’elle forne. La langue est une forme et non une substance, comme l'a nettement dit F. de Saussure. Une forme gul élabore ses unites entre deux masses amorphes: le contenu et 1’expression. En les gualifiant de contenu et d*express ion nous les avon® g\ialifi4es en mfcme temps de substances; sans la forrue linguls- tigue les deux matteres, cellet Aes sons et celle des pensles, ne constitueraient gu ,une’,nf?buleuse 0$. rien n’est nécessaire- ment delimité”. Il est caraot^ristigue de la lans-ue gu’elle forme ces deux substances a la fois: le contenu et l’expres- sion sont lndifférerament n^cessaires pour fournir le support

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dhine langue. Lea formes de la l-.mgue aont done de deux sortes: les formes du eontenu et les formes de ^expression, Nous les avonn qualifies jusqu’ioi de s#matemcs et de phonémateaes res- pectivement. Ces deux sortes de formes seront appelées dans la suite les deux plans de la langue.

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d»une langue. Les formes de la langue sont done de deux sortes: les formes du contenu et les formes de lTexpression, Nous les avons qualifiées jusqu’ici de sématémes et de phonématemes res- pectivement. Ces deux sortes de formes seront appelées dans la suite les deux plans de la langue.

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Louis Hjelmslev: Sproglig form og substans.

1,1 modsætning til den populære eller klassiske opfattelse, ifdige hvilken sproget er et blot udtryk, og ifdige hvil- ken udtryk og indhold igennem den sproglige akt sættes direkte i rapport til hinanden, hævdes, at de to sider, der lndg&ar i det ved sprogakten etablerede fænomen:

udtrykssidan og indholdssiden, begge er sider af sproget /

»7 " 2. Baade i udtrykssiden og i indholdssiden kan og maa der skelnes imellem sprogformen og det, som den. former (sub¬

selv

stanserne; udtrykket og indholdet). 3* Baade i udtrvksaiden og i indholdssiden er kun formen, ikke substansen, en del af sproget selv. Substanserne er extralingvistiske, og formen er i forhold til substanserne arbitrær.

4,Da substans kun kan erkendes gennem form, og da sprogformen er den eneste objektivt givne form, er den lingvistiske me- tode den eneste, der tillader en objektiv erkendelse af sub- stansen.

Heraf feSlger blandt andet, at ontologien og er- kendelsesteorien maa bygges paa lingvistikken. Kun ad denne

vej kan den samlede videnskab opbygges empirisk og immanent. 5. Studiet af substanserne gennem subjektivt valgte former er gpriorisk og transseendental; saaledes den klassiske filo- sofl (transseendental Indholdsteori) og den klassisko fone- tik (transseendental udtryksteori). 6. Den sproglige form beror paa funktionen og er dels en ele- mentform, dels en kategoriferra. Elementerne kan kun beskri- erne. ves immanent ved en deduktion fra kategori*!®*®«*

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11 juln 1933

C her collegue et aml,

J'ai été &ésol<$ gue j *al été telleraent absorb^ de tra- vail o©s dernlkres semalnes gu* il m'a éié Impossible d'achever les éprer.ves de ma conference sur Rask pour Slovo a slcvesnost; les épreuves m'ont pris guelgue temps parse qu'on ne ra'avait pas remroyé le m muser It. J'avals just ament fint les <5preuves guand auJoard*hul j'al regu le fascicule avec ma conference im- prirane. Je n'al done gu'å vous reraeroler, cher collegue et aæi, de toute la pelne gue vous vous fites donnoe de oorriger vous-

»3roe les Æprøuves et de reviser mon manuscrlt au point de vue dutftohégue.

Je regrette gue je vous ale tant derang. Je vous remefeie ausst de la traduction du resumé de ma comraunloatIon au

Cerole linguistIgue de Prague gue je trouve dans le m£me fasci- oule, et gue j’ai lue avec attention. Il est vrål d'auire part gue dans ma conference sur Rask 11 reste guelgues fautes d'Impression, J'en note lcl les prln- oipales: page 65, ligne 20 (sans compter le tltre): Snorr lire Snorri. JO: Xtli lire $etll. 1 d'en bas: akademi lire akademi!. 10: mezl nlml .lire mezl ntrai a islandltlnou. (J'avais rals dans mon raanuserit: "ale tam nenal^za pfibuznostt", c'est-a-dire gue pour oes langues (le groenlandals, le ftnnols et le celtigue) Rask ne trouve pas de parents avec l'islandals; dans la forme lraprimtfe la

65,

67,

68,

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-Ui?-"

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m 2 «*

phrase est devenue inexaete, d’autant plus quHl est dit ex- pressément a la page 72* lignes 21—22, que Rask reoonn&it la parent© entre les langues finno-ougriennes et 1»eskimo!) page 68 ligne 19: krøen lire kmeni. - 5 d*en has (sans compter les notes): prir lire hrIr. (Cette correction est important©, parce que o'est justement la premiere lettre du mot qui est en cause pour 1'argument.) - 2-3: Ure (?): Ie v nlraHinl slovo pro »krotky* neraa mz t. etc. (ou "bien: $e nltaeoké slovo - 2: indoevropskyrei! lire indoevropskyrei, 70 note 14: Vienne lire ve vldnl. 71 ligne 6: 43 lire 44, 7: lire Jazyk, Tot^I 13t socialismu lire racionalismu. (Cette erreur est vraiment grave,)

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X

).

• * •

70

x

72

72

x

Si settlement vous m'aviez fait savoir par une carte postale la date oh vons commencerlez 1»impression, 3»aurais pu erapfieher ces erreurs, qui en parti© detournent le sens, et qui sont £g&lement re- grettables pour la revue et pour moiy Je conqaois bien votre sltua- tion, et il est trop tard de reclamer maintenant; mats .je voudrals vous deraanler si oe n'est pas possible d*insurer, dans le prochain fascicule de Slovo a slovesnost, les corrections que j»&i indiquées ci-dessus - ou tout au racing les 5 corrections quo j’ai marquees Je suppose que la redaction voudra me rendre ce petit service, puisq*’felle n’a pas pu attend**© rees ^preuves.

d*une oroix.

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- 3 -

Permeitez-moi en rnSroe temps une autre question.

Pans

lettre &u 1} avril je vous avals demands s’il sorait possible J'ai requ

ma

d’obtenir un petit norabre d'extraits, par exer.ple 23. aujourd’hul deux exempl; ires du fascicule entier; en effet le fas- cicule entier roe vuut ausssi bien, paree qu’il y a dans le wSme

fascicule le resumé de ma communication au Cercle linguistique. Mais si on n*a pas fait d*extraits, pourriez-vous mcttre å ma disposition un pareil nonbre d’axemplaires du fascicule? Selon les reglements il me faut presenter a la Fondaticn Carlsberg 8 exeraplaires de oe que je publie a 1’otranger, et dans le present cas 11 me faut aussi un exemplaire pou^ la Fondation Rask-Ørsted qui a donné une subvention pour le voyage. En outre je ne voudrais pas manquer k presenter un exemplaire h Det Panske Sprog- og Litte- raturselskab pour laquelle je fais mon travail sur Rask. Je serais heureux ie pouvoir distribuer quelques exemplaires a. des savants interesses et partIculierament h ceux de mes collaborateura qui savent le tcheque (Holger Pedersen et d’auires). Je regrette de devoir vous deranger par ces dernandes. En vous remerciant encore dfavoir public ma conference et d»avoir pris la peine de corriger mon manuscrit et les épreuves par un serviee araical que j»estime hautement, reoevez, oher collogue et ami, mes hommages sinceres a Madame Havranek, 1»assurance de raes sent!- raents dévones.

Ensuite

aveo

Aux endroits oti j ’avals cité le mot islandais fa ir lnsere le mot v.h.a. vatajr, évidemraent pour des causes typographiques .if, on aurai pu mettre simplement isl. fadir avec un & ordinaire (c»est raerae 1»orthographe hebltuelle encore å l'époque de Rask) Le mot allemand est une substitution impropre, parce que Rask part* justement de 1»islandais, et qu*il n»a presque pas~oonnu le vieil aileraand. bSme anglais moderne father ou danois fader auraient valu mieux, puisque 1»orthographe allemande (v)

vous avez

est aberrante.